Résumé
Les T.C.C.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est l’une des approches thérapeutiques ayant reçu le plus de support empirique au cours des dernières années, et son application est indiquée en lien avec de nombreuses psychopathologies. Celle-ci est basée sur le modèle cognitif :
Pour un individu donné, les réactions émotionnelles, comportementales et physiques sont plus intimement reliées à sa façon d’interpréter un événement qu’à l’événement en soi.
De ce fait, l’identification de ces pensées et leur réévaluation afin de considérer des pensées plus réalistes ou adaptées représente le fondement du processus thérapeutique et permet aux patients de retrouver des émotions et des comportements qui sont plus adaptés face aux situations vécues.
Interconnexion pensées, émotions, sensations, comportements
La thérapie cognitivo-comportementale (T.C.C) est basée sur la prémisse qu’il existe une forte interconnexion entre les pensées d’un individu, ses émotions, ses sensations physiques, ainsi que son comportement.
L’environnement extérieur, les personnes rencontrées, les évènements ou les situations vécues par un individu dans son quotidien, peuvent influencer la survenue de ces quatre éléments.
En revanche, ce n'est pas l'environnement extérieur en soi, mais plutôt la façon dont l’individu l'interprète subjectivement, qui déterminera ses réactions émotionnelles, physiques et comportementales présentées face à celui-ci.
Exemple de la perte d'emploi
- Réaction 1:
Un individu, lorsqu’il se retrouve face à une perte d’emploi (événement extérieur), qui se blâme pour celle-ci et qui considère qu’il échoue tout ce qu’il entreprend (pensée) risque de ressentir de la tristesse, de l’auto-dévalorisation et du découragement (émotion), pouvant se manifester entre autres par de la fatigue (sensation physique). Il est probable qu’il soit peu motivé à tenter d’appliquer sur un autre poste par crainte que cela mène de nouveau à un échec (comportement).
A contrario
- Réaction 2 :
Un individu qui interprète cette même perte d’emploi (événement extérieur) comme une conséquence du fait que la compagnie doit se départir de certains employés en raison de coupures budgétaires, et ce malgré leur bon travail (pensée), est moins à risque de présenter du découragement à la suite de celle-ci (émotion) et sera possiblement plus optimiste et proactif par rapport à la recherche d’un autre emploi (comportement).
Solution
Lorsque les émotions ou les comportements d’un individu par rapport à une situation sont dysfonctionnels ou inadaptés, ils peuvent engendrer une souffrance psychologique, et ainsi l’inciter à consulter un thérapeute.
Exemples de consultation
Un patient peut consulter parce qu’il considère que son anxiété par rapport à sa santé physique est excessive (émotion dysfonctionnelle) et que celle-ci nuit à son fonctionnement, puisqu’il passe énormément de temps à faire des recherches sur internet à ce sujet (comportement inadapté).
Un autre individu pourrait consulter un thérapeute pour une peur significative des chiens (émotion dysfonctionnelle) associée à une incapacité de visiter ses amis qui en possèdent (comportement inadapté).
L'importance des pensées
La T.C.C. postule que les émotions et comportements dysfonctionnels sont généralement associés à des pensées biaisées (BECK, 1976). Pour diminuer l’intensité de ces émotions ou modifier ces comportements, il faut donc prendre conscience des pensées qui en sont à l’origine et les réévaluer.
Reprise exemples
L’anxiété excessive par rapport à la santé pourrait être secondaire à la pensée automatique (soit le discours intérieur et/ou une image spécifique à une situation, qui peut facilement être accessible à la conscience et qui est plausible, habituel) selon laquelle « si j’ai un symptôme physique, cela veut nécessairement dire que j’ai une maladie ».
De la même façon, l’évitement des chiens pourrait être causé par la pensée biaisée que « les chiens sont des animaux dangereux ».
Objectifs principaux
Dans le cadre d’une approche cognitivo-comportementale, l’un des objectifs principaux sera d’aider l’individu à prendre conscience de ses émotions, ses sensations physiques, ses comportements et ses pensées, puis du lien qui existe entre ces quatre éléments. Cela lui permettra d’identifier quelles sont les pensées automatiques à l’origine de sa souffrance psychologique, puis de les réévaluer et de les modifier, afin de se sentir mieux et d’être en mesure de réagir de façon plus adaptée face à son environnement
Conclusion
Les objectifs de la T.C.C. sont basés sur les prémisses suivantes
- Les pensées ont une influence sur les émotions, les sensations physiques et les comportements d’un individu
- Les pensées peuvent être identifiées, évaluées et remises en question
- La modification cognitive peut permettre d’engendrer les changements désirés au niveau des émotions, des sensations physiques et des comportements de l’individu, notamment de permettre à ceux-ci d’être plus adaptés aux situations vécues.